Interview réalisée le 30 juin 2016 au marché d’Arras
 
Peux-tu nous présenter ton parcours / ta motivation ?

J’ai fait des études de floriculture / maraîchage. J’ai obtenu mon BAC-PRO à Douai que j’ai prolongé par un B.T.S.
En floriculture/agriculture j’ai suivi tout le parcours : de la production… à la commercialisation.
J’ai travaillé pendant 5 ans dans une jardinerie en tant que producteur/vendeur. J’ai découvert dans ce monde des jardineries, des méthodes identiques à celles des “grandes surfaces”, c’est à dire tirer toujours le prix vers le bas au détriment du producteur. Mon désir d’installation que j’avais eu lors de ma formation s’est alors réactualisé.
Avec mon épouse rencontrée durant ma formation et partie-prenante du projet nous avons cherché une possibilité d’installation pour gérer nous même notre production.
Nous avons été mis en contact avec Michel Thellier qui cherchait lui-même à transmettre sa ferme.
Je ne suis pas issu d’une famille d’agriculteur mais j’ai toujours été intéressé par la nature.

Pourquoi le choix de l’agriculture paysanne ?

C’est Michel Thellier qui m’a fait connaître la réflexion de la confédération paysanne et les valeurs de l’agriculture paysanne, je n’ai pas encore intégré cette démarche mais j’ai envie de mieux la découvrir. Mon projet était de cultiver en BIO, comme avec Michel nous avons le même ressenti et la même vision du travail, du respect de la nature… Nous avons ensemble fait le pas de passer ses productions en bio, nous y sommes depuis février 2015.

Pourquoi es-tu venu à Al’terre Circuit ? Qu’est ce que ça t’apporte ?

J’ai connu Al’terre circuit grâce au partenariat avec Michel qui lui même était adhérent/producteur.
J’apprécie la régularité de la vente, tous les 15 jours, ce qui équilibre nos ventes, j’apprécie le partage avec les adhérents/consommateurs investis dans la compréhension du monde agricole, ce qui est un bon soutien moral. Je souhaiterais que les ventes de paniers soient en évolution positive, ce qui n’est pas le cas.

Quels sont les produits que tu proposes à Al’terre Circuit ?

Je livre les mêmes produits que Michel, puisque nous travaillons ensemble.
Des légumes de saison en maraîchage, des œufs et volailles. Nous subissons actuellement des conditions climatiques désastreuses, nous ne pouvons livrer comme nous le souhaiterions.
Il nous faudra travailler sous serres froides pour abriter nos cultures.

Quels sont tes projets ? Comment vois-tu l’avenir ?

Installer davantage de serres et de tunnels pour protéger nos cultures, pour fournir une production régulière.
Plus tard, acheter l’installation de Michel et travailler avec mon épouse : nous aimerions faire une vente sur place.
Continuer de livrer Al’terre circuit, vendre sur les marchés. Pour une gestion maîtrisée, nous ne souhaitons pas faire de prêts trop importants pour ne pas être dépendants des banques.